Depuis 25 ans, l’Association Belge des Impros-J’Eux s’engage pour l’inclusion des personnes porteuses d’un handicap, en créant des activités qui favorisent la rencontre, la coopération, et la créativité. Nos animations inclusives, principalement destinées aux écoles, intègrent des jeux, des ateliers créatifs, et des scénarios d’improvisation.
Nous croyons en une société plus inclusive, où les différences sont une richesse. C’est pourquoi nous organisons des activités intergénérationnelles et inclusives, qui mettent en avant la coopération plutôt que la compétition.
Cependant, malgré nos efforts, nous rencontrons des défis :
- Manque de moyens financiers : Nous fonctionnons essentiellement grâce à des dons, des projets ponctuels, et quelques subventions non régulières.
- Besoin de compétences spécialisées : La gestion de la communication, du marketing, ou des dossiers de subsides reste un défi, car notre équipe est composée de bénévoles aux multiples talents, mais souvent débordés.
nous avons déjà quelques
soutiens ponctuels :
➢ Une aide du Forem pour financer un mi-temps.
➢ L’accès aux chèques A.L.E pour engager des personnes.
➢ Des dons déductibles fiscalement à hauteur de 30 %.
➢ Des interventions dans les écoles et administrations, à la demande de l’AVIQ depuis 2010. Ainsi des milliers d’élèves de tous âges se sont rendus compte des capacités des personnes porteuses d’un handicap. Certains ont même décidé de travailler avec ces personnes grâce à nos « rencontres ». Nous avons des témoignages écrits qui l’attestent.
➢ Nous sommes également actifs dans la formation de futurs professionnels : éducateurs, assistants sociaux, ergothérapeutes, logopèdes… Une belle reconnaissance de notre expertise.
Mais voilà, ce n’est pas encore suffisant et la survie de notre ASBL est toujours menacée alors que nous existons depuis 25 ans, avec une vision forte : créer des loisirs inclusifs et des rencontres vraies entre personnes en situation de handicap et personnes dites “valides”. De septembre 2000 à décembre 2019 nous n’avions que l’atelier Impros-J’Eux à proposer et cela nous permettait de faire des « rencontres d’Impros-J’Eux » dans les écoles . Mais voilà, depuis la fin de la période Covid nous proposons à Stembert 5 ateliers créatifs et ouvrons nos portes aux écoles, via notre formule « Ecole du dehors », chez nous au Jardin du Phénix.
Alors, pourquoi sommes-nous encore si fragiles ? Parce que ce n’est pas facile d’obtenir une reconnaissance officielle en Belgique ?
En effet, nous sommes une structure transversale : nous ne rentrons dans aucune case. Pourtant beaucoup de personnes qui connaissent « le monde des subventions » disent que nous surfons sur plusieurs « vagues ». Nous faisons même le lien entre plusieurs domaines essentiels…
Voici les 5 vagues sur lesquelles nous surfons :
• a) La vague du handicap
Nous créons des espaces où les personnes en situation de handicap peuvent s’exprimer, se révéler, s’épanouir et surtout… rencontrer des personnes sans handicap. Mais nous sommes dans la catégorie du « loisir de ces personnes » et non dans le bien être, le soin, l’hébergement, la scolarité, le travail adapté… Or il y a une confusion entre intégration et inclusion et beaucoup de personnes nous assimilent aux « loisirs entre personnes porteuses d’un handicap ». Ce qui n’est pas le cas car nous allons à la Rencontre des Autres sans handicap.
• b) La vague de la créativité
Nos animations et ateliers utilisent des formes d’expression artistiques variées : théâtre d’impro, jeux, mouvement, danse, arts plastiques, etc. La créativité est un pont entre les mondes. Cela fait 25 ans que nous montrons la créativité de nos « improsjistes » mais sans compétition ni élitisme…
• c) La vague du développement personnel
Nous aidons chacun à révéler ses talents, à oser prendre sa place et à cultiver la confiance, l’estime de soi, l’autonomie, le plaisir de s’exprimer. Nous « éduquons » à l’inclusion, à la conviviale attitude et proposons des actions citoyennes et écologiques .
• d) La vague de la coopération
Plutôt que la compétition, nous mettons en avant les jeux de coopération, le faire ensemble, la co-création et l’écoute mutuelle. Mais cette vague est encore fort petite à notre époque où la compétition règne encore créant des « cloisonnements, des catégories »… voire de l’agressivité.
• e) La vague de l’inclusion
Notre projet est profondément inclusif : toutes nos Rencontres sont conçues pour que des personnes porteuses d’un handicap puissent être actives avec des personnes sans handicap. Pas uniquement les côtoyer ou les voir de loin. Ce brassage crée des liens uniques, renverse les préjugés et ouvre de nouvelles perspectives humaines.